Depuis quelques années, on voit fleurir à l’approche du 11 novembre des «Dia de los muertos», important et adaptant la fête des morts mexicaine au contexte français. Notre pays souffre d’un déficit de rituel et de représentation de la mort, il est donc logique que nous allions puiser notre renouveau dans d’autres pratiques. Mais comment importer sans s’approprier ? Comment éviter de n’en retenir que le folklore, les têtes de mort colorées ? Comment pouvons-nous accompagner ce mouvement depuis notre pratique artistique : la création en espace public ? C’est autour de cette question qu’est né l’idée d’Autel de ville, la prochaine création du collectif Grand Dehors, un déambulation en espace public qui visera à approfondir la réflexion autour de ce syncrétisme.
Autel de ville sera une sorte de 2 novembre challenge, un rituel, une corde, une foule en voie de procession et une interprète qui à la capacité de voyager dans notre histoire.
Pour commencer la recherche autour de ce spectacle, Maryne Lanaro et moi-même avons obtenu une bourse de l’institut français pour partir au Mexique, dans la région d’Oaxaca, afin d’y suivre la préparation de la fête des morts, son impact sur l’espace public, et la manière dont cette fête et les morts créent des manières de vivre ensemble.